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Tu sais depuis que j'ai mon
laptop... j'ai commencé à
chatter sur Internet (j'aime donc pas ça ce mot-là, j'aimerais mieux
"chienner"... entéca...) C'est lui Virgule... On s'écrivait depuis 3 semaines
quand il m'écrit une journée comme ça : Eille... désolant... !?!?&?%!!! Sur le coup, j'me suis dit... j'y écris plus, qu'il ail au diable ! Mais ça m'a quand même piqué le nerf au vif je te le dis ! Ça fa que là j'ai commencé aussi des cours de français sur Internet. Je les prends chez "Langue au
Chat" (coudon
y a pas juste des chats sur Internet... "Langue
au Chien ça ferait bien non ?)
Entéca... Si tu fais des fotes toi aussi, tu devrais aller là :
http://www.langueauchat.com/
Mais j'ai un ti-peu de misère à suivre ; je
suis toute fourrée avec les participes passés. Mais tu
vas voir, je fais des progrès. Mais c'est pas de ça que je voulais te parler.
J'étais coincée
comme une sardine. Donc... Donc... voici un poème écrit par mon ami Virgule et je le dédis à toutes les maîtresses de petits chiens. Ben... de gros aussi !
Ne me malmène pas ! Je suis vieux et n’en ai plus que pour quelques années sur cette terre… Ne me malmène pas ! N’as-tu pas vu la blancheur s’insinuer entre mes pattes devenues frêles et malhabiles ? Accepte mon âge et tolère-moi encore un peu… Surtout aime-moi tel que tu me le promettais si bien hier encore… Car je fais de mon mieux, tu sais, mais je n’ai plus l’ardeur et la vitalité d’autrefois. Ma jeunesse et ma fougue sont derrière moi. Compte-toi chanceuse, chère maîtresse, je ne suis pas sénile ! Dieu me garde et me protège, et j’espère jusqu’à la fin de mon règne, d’une maladie qui peut nous attaquer nous aussi les chiens : la maladie d’Alzheimer. Ainsi, j’ai encore toute ma tête même si parfois je m’égare. Tu sais le pourquoi de mes égarements canins ? C’est que tu m’as toujours si affectueusement chéri et dorloté que mon pauvre vieux cœur supporte maintenant difficilement une promesse mal tenue de ta part. Veille sur moi tel que tu me le promettais si bien hier encore ! Tu disais me chérir jusqu’à mon dernier souffle… Je t’aime toujours, moi ! Je n’ai pas changé mon regard parce que les ans ont coulé. Je te regarde comme au premier jour. Essaie de me comprendre… Quand tu auras mon âge, tu verras les douleurs et les maux qu’engendre la vieillesse ! Mais les pires malaises sont ceux de l’âme, je vais souffrir davantage si tu m’abandonnes. Jusqu’à ce jour, tu as bien pris soin de moi. Tu as sans cesse veillé sur ma santé afin que mon état ne se dégrade pas trop ; et je me porte assez bien physiquement, tu admettras. Je te remercie pour tous les soins vétérinaires que tu m’as généreusement prodigués. Je t’en suis reconnaissant, dans mon cœur de chien tu as été merveilleuse ! Mais aujourd’hui, alors qu’il ne me reste plus qu’à couler les jours paisibles de ma vieillesse, je t’en supplie, sois patiente envers moi ! Ne brusque pas ma vigueur amoindrie, ne m’en veux pas si je ne réponds pas tous les jours correctement à tes attentes. Je suis vieux, maîtresse ! Cette condition ne m’octroie pas certes tous les pardons, mais tâche de te rappeler qu’à tes commandements tu parles à ton animal de compagnie qui frisera sous peu les quatre-vingt ans. Je n’exige pas que tu me respectes, c’est moi le chien. Ne me néglige pas aux dernières années de ma vie, c’est tout ce que je désire. Accompagne-moi sur ma route jusqu’à ce que la grande Lumière m’emporte… Ne sois pas triste, ne fuis pas ! Ça viendra un jour et tu le sais. D’ici là promets de me cajoler encore, il y a des jours ou ta froideur glace ma sensibilité à fleur de peau. Ne me repousse pas sous prétexte que mes finesses sont moins grandes, ce n’est pas vrai et tu le sais ! Ne me préfère pas à un autre partie, je suis auprès de toi depuis tant de temps. Depuis quinze ans et demi, je suis fidèle. Toi parfois m’as fait faux bond, mais je ne t’en veux pas, je t’ai pardonné. Ne me malmène pas… Je vais tout faire pour te donner du bonheur, bonheur que tu attends encore de moi. Je te connais, tu es une maîtresse très exigeante mais je t’aime telle que tu es. Ne m’accorde que le pied de ton lit et ta main sur ma tête pour me réconforter. C’est tout ce que j’exige de toi. Ton compagnon fidèle, Virgule.
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